Nous sommes en pleine rentrée universitaire. La rue est donc pleine de bizuts en tous genre qui supplient les passants de leur faire la manche pour mettre un terme à leurs "tortures". Ces pratiques me mettent dans des rages froides et je me demande toujours pourquoi les jeunes ont tellement besoin de s'y plier et de perpétuer ces âneries. Cette année, nous avons atteint le sommet de la bêtise avec un jeune paraplégique et un autre qui va perdre sa jambe. L'alcool et le bon sens n'ont jamais fait bon ménage.
Mais le plus gros scandale est venu ce week-end où des photos de la plage de Ritoque, (ma plage préférée) recouverte de détritus après une soirée géante d'intégration, faisaient la une des journaux nationaux. Une honte, les mots n'étaient pas trop forts. Et tous les Chiliens que j'ai croisés ne parlaient que de ça et de leur colère. Nous vivons dans un monde de fantaisie me disait l'avocat. Je traite les faillites des parents depuis le début de la crise et les enfants se saoûlent à mort sur les plages pendant ce temps. Je déteste l'idée de génération perdue. J'ai passé mon adolescence et ma jeunesse dans la crise qui n'en finissait pas. Je rêvais d'autre chose mais je ne peux pas admettre qu'on saccage une plage naturelle pour se changer les idées. On peut toujours rêver que ces jeunes soient sanctionnés et codamnés à nettoyer la plage au minimum. Mais ça n'arrivera pas. Les parents tireront toutes les ficelles nécessaires pour protéger leurs chers anges et n'accepteront jamais qu'ils se salissent les mains. Et comme on le voit sur les photos, ce sont d'autres jeunes qui n'iront jamais à la fac qui effacent les traces...
Les commentaires récents